24 junho 2010

Quelles cochonnes, ces nonnes / Naughty Nuns (bilingual post ;)

Because of Lady Gaga's videoclip Alejandro, Slate.com and Slate.fr recap nun misbehavior in the movies :)

Le walrus, c'était Paul. Lady Gaga, elle, est une prêtresse pornographique. Dans le clip licencieux de sa chanson Alejandro, Lady Gaga (assistée du réalisateur Steven Klein et d'un paquet d'éphèbes glabrissimes) explore quelques comportements fétichistes que je n'aurais jamais songé à tenter par moi-même. Les plus interessants sont ceux où la star apparaît revêtue d'habits de nonne plutôt inhabituels. Elle dégouline de robes en latex, ouvre grand la bouche pour avaler les perles de son chapelet et patin-couffin —en gros, une farce coquine destinée à faire enrager la Catholic League.

The walrus was Paul, and Lady Gaga is the pornographic priestess. In the racy video supporting "Alejandro," Gaga (assisted by director Steven Klein and a mess of smooth beefcake) explores a number of fetish behaviors, many of which I had never before even begun to think about trying. The most interesting of these concern the star's appearances in a few unusual nun costumes. She drips with latex robes, opens her throat to swallow rosary beads, that sort of thing—all in all basically prank-calling the Catholic League.  
Si l'on veut aller par là, on peut trouver bien pire que ce divin petit blasphème. Lors d'une précédente incursion à Gagaland, j'ai tenté de souligner l'importance du fait que Lady Gaga ait été «formée pour son métier d'artiste du spectacle sur des scènes de strip-tease...mais également au Couvent du Sacré-Cœur». C'est une catholique qui a mal tourné, mais c'était également une bonne élève. En l'honneur de sa dernière mini-épopée pop-art en date —et en remerciant au passage les auteurs du guide de référence TV Tropes et de l'essai «Convent Erotica»— j'ai composé pour vous une petite chronologie.
Voici donc les 10 meilleures occurrences de nonnes délurées de notre civilisation:

If you're gonna go that way, you could do much worse than this divine piece of blasphemy. In an earlier foray into Gagalogy, I attempted to stress the significance of Gaga's having "trained for her career in performance art on the burlesque stage … but also at the Convent of the Sacred Heart." She is a Catholic girl gone bad, but she was also a fine pupil. In honor of her latest pop-art mini-epic—and taking care to thank the authors of the reference guide TV Tropes and the critical essay "Convent Erotica"—I have composed a timeline.
Herewith, the top 10 naughty-nun moments in recorded civilization:

La première lettre d'Héloïse à Abélard (vers 1133). Lui était «le philosophe et théologien le plus éminent de son époque.» Elle, c'était l'ado sexy la plus érudite qu'on ait jamais vue. Ils se rencontrèrent dans un genre de club littéraire. Lorsqu'il lui colla un polichinelle dans le tiroir, l'oncle de la belle devint furax. Châtré, Abélard se fit moine, et Héloïse prit le voile. Abbesse de l'oratoire du Paraclet, elle entreprit une correspondance qu'il vaudra la peine de plagier le 14 février prochain: «J'en prends Dieu à témoin: Auguste même, le maître du monde, eût‑il daigné demander ma main et m'assurer à jamais l'empire de l'univers, j'aurais trouvé plus doux et plus noble de conserver le nom de putain auprès de toi que de prendre celui d'impératrice avec lui».

Héloïse's first letter to Abelard (ca. 1133). He was "the most pre-eminent philosopher and theologian of his time." She was the most scholarly teen hottie who ever lived. They more or less met at a book club. When he knocked her up, her uncle was pissed. Castrated, Abelard became a monk, and Héloïse took the habit. While serving as Abbess of the Oratory of the Paraclete, she drafted correspondence well worth plagiarizing next Feb. 14: "God is my witness that if Augustus, Emperor of the whole world, thought fit to honor me with marriage and conferred all the earth on me to possess forever, it would be dearer and more honorable to me to be called not his Empress but your whore."

Le Décaméron (1353). Des cent récits présentés par Boccace —des histoires racontées par des personnages en vacances à la campagne pour échapper à Florence dévastée par la peste— deux évoquent des fiancées de Jésus. Dans la meilleure d'entre elles, un jeune homme bien bâti se fait passer pour sourd, muet et stupide pour être engagé comme homme à tout faire dans un couvent —car il semble ne pas représenter de menace pour la chasteté de ces demoiselles. Ca commence à chauffer quand deux nonnes, travaillant en tandem, décident de tirer parti de cette commodité pour essayer cette histoire de sexe dont elles avait entendu parler: «Pour quoi, avant qu'elles s'en allassent, elles voulurent éprouver chacune plus d'une fois comment le muet savait chevaucher. Et depuis, causant souvent entre elles, elles disaient que c'était bien la plus douce chose dont elles eussent entendu parler.»

The Decameron (1353). Of the 100 stories Boccaccio presents here—tales told by characters sharing a country vacation away from plague-ridden Florence—two focus on brides of Jesus. In the better of these, a strapping lad makes himself acceptable for a handyman job at a convent by pretending to be deaf, mute, and dense—surely no threat to chastity. Things get going when two nuns, working in tag team, take advantage of his convenience to try out this sex thing they'd heard rumors about: "Before the time came for them to leave, they had each made repeated trials of the dumb fellow's riding ability, and later on, when they were busily swapping tales about it all, they agreed that it was every bit as pleasant an experience as they had been led to believe, indeed more so."

La Religieuse (1796). Le Guardian applaudit le roman épistolaire de Denis Diderot, qui rapporte l'histoire d'une «jeune femme forcée par ses parents à entrer au couvent. Suzanne essaie de se conduire en bonne chrétienne mais elle est torturée par ses camarades et se retrouve à la merci d'une mère supérieure sexuellement prédatrice. Impasse!» Comme on le voit, Jacques Rivette fit scandale en l'adaptant à l'écran en 1966.


La Religieuse (1796). The Guardian is very high on Denis Diderot's epistolary novel, known on these shores as The Nun, the account of "a young woman forced into a convent by her parents. Suzanne tries to be a good Christian, but is tortured by her fellow nuns and finds herself the object of attention for a sexually predatory mother superior. No way out!" As reported below, Jacques Rivette instigated un scandale with his 1966 screen adaptation.
Les épouvantables révélations de Maria Monk, telles qu'elles sont présentées dans un récit de ses souffrances endurées lors d'un séjour de cinq années comme novice et de deux ans comme nonne noire au couvent de l'Hôtel Dieu de Montréal (1836). Une fausse autobiographie. En voici une belle et savante analyse: «Les épouvantables révélations s'inspirent de toutes les craintes populaires et des incompréhensions du catholicisme prévalant à l'époque. Rédigé dans le style d'un roman gothique, ce récit parle de sexe et de violence sans sombrer dans la pornographie». Maria Monk prétendait s'être échappée de l'Hôtel-Dieu de Montréal, où elle aurait subi des outrages, notamment de la part de trois prêtres pendant une orgie. Il semblerait en fait que l'auteur habitait alors un Couvent de la Madeleine pour filles perdues.

The Awful Disclosures of Maria Monk, as Exhibited in a Narrative of Her Sufferings During a Residence of Five Years as a Novice and Two Years as a Black Nun, in the Hotel Dieu Nunnery in Montreal (1836). A hoax memoir. Here's a fine piece of scholarship: "The Awful Disclosures draws on every popular fear and misunderstanding of Catholicism prevalent at the time. Written in the style of a gothic novel, it features sex and violence without lapsing into pornography." Maria Monk alleged that she had escaped from the Hôtel-Dieu of Montreal, where she endured indignities including taking on three priests in an orgy. Evidence suggests that the author was actually then making her home at a Magdalen Asylum for Wayward Girls.
Religieuse Italienne Fumant la Cigarette (1944). Une vilaine habitude. Cette huile figure parmi les plus réussies de Clovis Trouille, artiste adopté par André Breton et son cercle mais totalement parti dans sa bulle, et qui représentait parfois des nonnes coquines surréalistes assez soft. Regardez bien l'attention que Trouille porte aux paires ici-les jambes osées, les croix austères, les glands suspendus, les volutes de fumées évoquant l'encens...

Religieuse Italienne Fumant la Cigarette (1944). Nasty habit. This oil painting ranks among the most successful created by Clovis Trouille, an artist adopted by André Breton and his circle but totally off on his own trip, which occasionally involved soft Surrealist nunsmut. Pay attention to the attention Trouille pays to pairs here—ripe legs, stern crosses, pensile tassels, smoke trails like fuming incense …
Le narcisse noir (1947). Des sœurs anglicanes dans l'Himalaya. «Elles ont renoncé au monde des hommes mais ont découvert que le monde ne se laisserait pas rejeter.». Kathleen Byron joue le rôle de la bombe sous les traits de sœur Ruth. Éthérée, Ruth arbore une pâleur poudrée névrosée qui fait exploser une bouche écarlate.

Black Narcissus (1947). Anglicans in the Himalayas. "They renounced the world of men but found that the world was not to be denied." Kathleen Byron is the bomb as Sister Ruth. Dizzy in the thin air, Ruth wears a powdery neurotic pallor setting off a mouth coated crimson.

Les diables (1971). Ce premier triomphe du mouvement de nonnesploitation —on craint que Tarantino ne décide de rendre hommage au genre en réalisant un film long comme Autant en emporte le vent— est une épopée médiévale dirigée par Ken Russell (Love, Tommy) et adaptée d'un roman d'Aldous Huxley. Vanessa Redgrave, Oliver Reed, et une utilisation enthousiaste d'un crucifix comme d'un jouet masturbatoire. La bande annonce:

The Devils (1971). This early triumph of the nunsploitation movement—one fears that Tarantino may someday create a Gone With the Wind-length homage to the genre—is a medieval epic directed by Ken Russell (Women in Love, Tommy) from an Aldous Huxley novel. Vanessa Redgrave, Oliver Reed, enthusiastic use of a crucifix as an autoerotic device. The trailer:
Entre Tinieblas (1983). [Dans les ténèbres], ce film d'Almodóvar raconte l'histoire d'une chanteuse de discothèque qui fuit la police après la mort par overdose d'héroïne de son petit ami. Elle se réfugie dans un couvent, où les vrais ennuis commencent. Ne manquez pas la joueuse de bongo à la fin de la bande annonce.

Entre Tinieblas (1983). Released in America as Dark Habits, this Almodóvar joint concerns a nightclub singer fleeing the cops after her boyfriend ODs on heroin. She tries to lie low at a convent, which is where the real problems start. Keep an eye out for the bongo player at the end of the trailer.

Warrior Nun Areala (1994). Nous savons de source sûre que la nonnesploitation marche très fort au Japon. Wikipedia cite la Japanese Cinema Encyclopedia: «Bien que le christianisme n'eût jamais été une religion dominante au Japon, le Japon est entré en contact avec des missionnaires chrétiens. Parce qu'ils prenaient pour sujet une religion minoritaire, il a été dit que ces "films de nonnes catholiques d'une perversité choquante et horriblement blasphématoires" sont une manière de "faire un pied de nez à la religion organisée sans attaquer les croyances plus sacrés de la société dans son ensemble" ». Areala, aussi connue sous le nom de sœur Shannon Masters, lutte contre le mal et a des cuisses en béton armé.

Warrior Nun Areala (1994). We have it on good word that nunsploitaiton is huge in Japan. Wikipedia quotes the Japanese Cinema Encyclopedia: "Though Christianity was never a dominant religion in Japan, Japan did encounter Christian missionaries. By taking a minority religion as their subject, it has been suggested that these 'shockingly perverse and wildly blasphemous' Catholic nun films are 'a way of thumbing one's nose at organized religion without attacking the more sacred beliefs of the general society.' " Areala, aka Sister Shannon Masters, fights evil, has strong thighs.
S'habiller en cochonne au prochain Halloween (2010). Plus que 143 jours pour acheter le costume. Évidemment, il y a tout un tas de moyens de s'habiller en allumeuse pour Halloween —vilaine infirmière, chatte sexy, SDF dévergondée— mais faire la traînée dans une mini-robe noire à 30 dollars avec guimpe assortie est un peu plus piquant: on sera sans doute déjà le 1er novembre, le jour de la Toussaint, quand celle qui la portera s'écroulera pleine de vodka aromatisée pour faire des avances aux plantes vertes. Vous en trouverez chez Ricky's ou Amazon, où cette petite robe, ensorceleuse et écolière à la fois, est souvent en stock. La publicité s'exclame: «Sûrement pas le genre de nonne qui vous faisait l'école! Assortissez la nonne sexy à l'un de nos costumes de prêtre pour former le couple idéal. Bas non inclus».

Dressing like a tramp next Halloween (2010). Only 143 shopping days left. Of course, there are all sorts of ways to dress like a tramp at Halloween—naughty nurses, sexy kittens, slutty hobos—but tramping around in a $30 black minidress with matching wimple has a special piquancy: It will probably actually be Nov. 1, All Saints' Day, when the wearer is falling down full of flavored vodka and making passes at houseplants. Go to Ricky's or else try Amazon, where this little number, witchy and schoolgirlish in equal measure, is often in stock. The ad copy: "This is definitely not the nun you remember from school! Pair Sexy Nun with one of our Priest costumes for a great couples presentation. Stockings not included."

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